Publié dans Editorial

Enième dialogue des sourds !

Publié le mardi, 08 novembre 2022

La vingt-septième « Conférence of Parties » (COP 27), lire Conférence des parties, a ouvert ses portes ce lundi 7 novembre en Egypte. En effet, des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays riches industrialisés et des pays pauvres, des ministres et de hautes personnalités scientifiques, des élus, des sociétés civiles et des observateurs venus du monde entier se réunissent sur le bord de la mer de Charm-el- Cheick, un très beau site touristique, le fleuron du tourisme égyptien voire africain, pour en débattre un sujet aussi troublant que d’actualité : le réchauffement climatique. Le Chef de l’Etat malagasy accompagné de son épouse conduit une délégation  sur place et compte y participer activement à tous les travaux afférents.
La problématique du climat retient l’attention des dirigeants et des chercheurs de la planète terre depuis au moins trois décennies. Un souci majeur qui pèse sur l’avenir de l’humanité. L’objectif fixé étant de casser le rythme de la montée des températures sur terre. Ce qui revient globalement à temporiser les dramatiques effets de serre en réduisant les activités industrielles à base de fossile (pétrole).
Depuis le « Sommet de la terre à Rio » en 1995, sommités politiques et scientifiques n’ont de cesse chercher les voies et issues afin de pouvoir réduire le réchauffement climatique mais toutes les tentatives échouèrent face au blocage des grands pays industrialisés qui rejettent toute démarche à écarter du moins réduire l’usage de l’énergie fossile comme étant la principale cause du problème. Les grands pays industrialisés les plus pollueurs font la sourde oreille aux requêtes des pays victimes, les moins pollueurs, les pays moins développés.
A chaque rencontre, les pays les plus exposés, dont Madagasikara, réclament des compensations pour affronter les impacts négatifs du réchauffement climatique mais en vain. En 2009, les pays industrialisés s’étaient mis d’accord de mettre la main dans la poche et s’engageaient à fournir sur table une enveloppe de 100 milliards de dollars pour soutenir les efforts des pauvres. En réalité, les pays les plus pollueurs n’honorent pas leurs engagements. Jusqu’en 2020, seuls 93 millions de dollars ont pu être réunis.
Rajoelina Andry, Président de la République, à la tête d’une délégation, fait partie de ces hauts dirigeants des pays en difficulté présents à ce rendez-vous planétaire. Il se donne la tâche de porter la voix des moins lotis lourdement victimes des aléas climatiques dus à l’imparable changement. Il lui arrive de hausser le ton de sorte que les grands pollueurs prennent conscience de leurs responsabilités et par la suite leurs devoirs envers les humains. A Charm-el Cheick, il ne manquera pas de tirer pour la énième fois la sonnette d’alarme relative au besoin urgent d’accompagner les pays moins chanceux dans leur lutte pour surmonter les défis du changement climatique.
Pour la première fois dans les annales de la COP, le dossier sur les dédommagements des victimes figure sur l’ordre du jour. Les puissants de ce monde, les plus pollueurs, ont toujours trouvé des manœuvres dilatoires afin d’écarter ce sujet gênant.
Jusque- là, les débats tournaient autour du pot à l’avantage des grands. En vrai, on assistait à un  dialogue des sourds. Les pays nantis du Nord ont bien montré leur vrai visage. C’est dans l’adversité qu’on reconnait le vrai ami.
Ndrianaivo






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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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